Je me retourna une fois de plus dans mon lit, n’arrivant pas à trouver le sommeil. Mon regard se posa sur les gros chiffres lumineux de mon cadran. 1h37. Je soupira et referma les yeux, avant de poser un oreiller sur ma tête. Comment les gens faisaient-ils pour dormir avec ces murmu…. Ce vent?
J’avais eu beau cherché avant de me mettre au lit, mais aucune trace de mes bouchons. Je dormais avec eux depuis que j’étais toute jeune, autant ici qu’en ville. J’avais besoin de n’entendre que moi, que mes pensées et mes rêves lorsque j’entrais dans mon lit. Si au moins, tout avait été tranquille. Mais non. J’étais dans un village «hanté», dans une vieille maison qui craque de partout. Tous ses bruits allaient me rendre folle! Je me surprenais et ma haïssait à croire que Joanna était venue me les voler. Pour me forcer à écouter comme elle savait si bien le dire.
J’ouvris de nouveau les yeux et soupira d’exaspération. J’étira le bras vers la lampe sur la table de nuit. Je me redressa dans le lit en jetant un regard dans la pièce. Une des plus belles chambres de l’hôtel. J’avais pris un grand soin à sa décoration, encore plus qu’avec les autres chambres, celles que je louais. Celle-ci reflétait un certain modernisme, complètement égaré dans un si vieille villa d’un village échoué à l’autre bout de la planète.
Je sortis de mon lit, glissant mes pieds dans mes pantoufles. J’attrapa ma robe de chambre et un livre, avant de sortir de ma chambre et me diriger vers le salon. Il était très propre et sobre. Rien d’extravagant. Par expérience, je savais que l’extravagance faisait fuir les clients.
J’alluma un feu dans le foyer, pour réchauffer la pièce et aussi couvrir par les crépitements des flammes les bruits de la maison et du vent, et alla m’installer sur un des fauteuils pour lire un peu.
Je ne lus que quelques pages avant de refermer mon livre. Je laissa mon regard s’ancrer sur le mouvement des flammes, repensant à ma journée. La rencontre avec ce policier m’avait bouleversé, même si je ne voulais pas le montrer. Ce n’était pas lui qui m’avait bouleversé, mais la façon dont cet inconnu qui allumait le feu devant ma maison, s’était joués de nous. S’amuser avec les propriétaires d’une maison, c’est une chose; s’amuser avec un policier, l’humilier, s’en était une autre. Si cela continuait de la sorte, je finirais bien par contre Joanna et toutes ses histoires stupides.
Ven 20 Juil - 23:05