Face à la mer

Je n'étais pas totalement remi de ma discution avec ce qui devait être le docteur de la ville. Il était étrange, mais forcément méchant ou fautif dans toute cette histoire mais bon, je le garderait à l'oeil.

Je me dirigeais vers chez moi, j'avais l'épaule salement amoché après être tombé dans ce semblant de ravin. Je saignais un peu, enfin, je me soignerais tout ça lorsque je serais de retour à la maison. Je soupirais, décidement l'on ce moquait de moi. Ce n'était pas des phénomènes étranges, mais tout simplement des gamins un peu trop agiles qui n'avaient absolument rien à foutre de leurs journées. Mais je finirais bien par les attraper, ce ne doit pas être si difficile.

Je passais par le phare, il était assez près de chez moi. Je ne voulait pas m'attarder, mais , étais-ce quelqu'un que je voyais là-bas? Et merde ... Personne ne dormait la nuit? Je m'approchais et je dis d'un air contrarié:

-Dis donc? Tu ne reviendrais pas du village toi?

Si c'était après lui que j'avais courru, je tenais mon responsable. Enfin, je ne pouvais pas le prouver puisque je n'avais pas vu son visage à celui que je poursuivait. Ce n'était qu'une question comme ça.

Je pris une grande inspiration, j'avais beaucoup courru, j'étais fatigué. Mais je crois que quelques questions s'imposaient ...

Je plissais les yeux. Sale caractère. Mais bon, je n'étais pas mieux en fait. Mais, il y avait quelque chose qui me préocupais ... Et je devais être certain.

-... On ne ce serait pas déja vu?

Sa gueule me disait quelque chose. Je ne savais pas si ce n'était qu'une simple impression, mais il me le dirait non? Et ce n'était pas parce qu'il me disait quelque chose que je l'avais déja vu, il avait une gueule plutot comune non?

-C'est quoi ton nom?

Je me passais lentement la main sur l'épaule, fronçant les sourcils. Bon sa saignait toujours, j'avais plutot hâte de retourner chez moi. En plus je me levais à 5h00, je ne pourrais même pas dormir ...

Anderson, Oui j’étais persuadé d’avoir déjà entendu ce nom. Ou lu peut-être? J’essayais de me souvenir de tous les papiers que j’avais vaguement feuilletés sur mon bureau, et j’étais certain de l’avoir déjà vu là. J’étais simplement un peu trop fatigué pour m’en souvenir. Et puis un souvenir me revint. Non ce n’était pas sur mon bureau que j’avais entendu parler de lui, mais ailleurs.

-Tu as fais de la prison toi? Liberté conditionnelle, je me trompe?

Je commençais à me souvenir un peu de son cas. Histoire un peu banale, j’avais été des policiers qui l’avaient arrêté. C’était un peu avant que je tue un mec et que l’on m’exile ici. Merde ...

-Ouais je m’en souviens. Donc si tu es ici depuis pas si longtemps, je n’ai pas d’autres questions à te poser.

Ça n’excluait pas le fait que je l’aurais tout de même à l’œil. Mais il n’était du moins pas celui qui foutait le feu devant l’hôtel des Van Mortiers. Je soupirais et je dis finalement :

-Qu’est-ce que tu dois faire durant ta liberté?

Je me doutais qu’il devait faire des travaux, un truc comme ça.

J'haussais les sourcils. On se ressemblaient tout les deux. Moi j'étais un peu dans une libertée conditionnelle si on veut. J'avais été envoyé ici et plus personne ne se souçiait de moi. L'on ne voulait tout simplement plus jamais entendre parler que j'existais.

-Ouais, j'comprend ça. Dis-je en soupirant.

Je sortis une cigarette et me l'alluma. Je le fixais quelques instants avant de finalement lui en tendre une et demander:

-Tient, t'en veux?

Fumer m'aidais à décompresser. Disons que j'avais passé une sale soirée de merde, cette ville me faisait chier, autant que ses habitants. C'était l'enfer d'être ici. Je crois que je préférais encore être en prison.

Le shérif sembla se détendre un peu et je pus remarquer qu'il avait l'air exaspéré, il n'avait pas l'air d'apprécier la ville et ses habitants. Mais comme je venais tout juste de débarquer et que je n'avais parler à personne d'autre que ma colocataire, il m'était difficile de dire si cette ville me plaisait.

"Vraiment ?!"

Il alluma une cigarette et me fixa pendant un instant, son regard semblait m'évaluer, il me proposa ensuite une cigarette. Je la prit avec un timide sourire de remerciement ce qui devait être une première pour moi depuis de nombreuses années.

"Merci"

Il me tendit ensuite un briquet pour allumer ma clope, j'en profitait alors pour en savoir plus sur cette ville.

"Alors, comment sont les gens ici, je n'ai pas vraiment eu le temps de me balader en plein jour et je n'ai croiser personne cette nuit à par quelques chats de gouttières. Mais bon d'après ce que j'ai vu, c'est pas très animé dans le coin..."

Perturbé ... C'était bien le seul mot qui me venait. J'étais presque heureux de rencontrer quelqu'un qui ne venait pas d'ici. C'était vraiment plaisant de parler avec quelqu'un de sain d'esprit. Même un prisonnier en liberté conditionnelle.

-Disons qu'ils auraient peut-être besoin d'une rencontre chez un psychiatre ... Dis-je d'un ais las.

Je soupirais et je poursuivis en disant:

-Toute cette affaire est stupide. Ils font des mises en scene pour attirer l'attention, nous faire croire qu'il y a des fantomes, des revenant ou je ne sais quoi, mais tout ce qu'il y a c'est une bande de gamins intelligent qui s'amusent à jouer des tours ...

Je me passais la main dans la figure. Non, il n'y avait pas de fantomes ici. J'avais hâte de rencontrer Maverick Van Mortier. J'étais persuadé qu'il avait quelque chose à voir avec cette histoire pour s'attirer des visiteur, la télévision, donc de l'argent. Il avait bien réussit. Il y avait une nouvelle journaliste sur les lieux.

-Oui ... J'ai été envoyé ici pour une connerie ... Je suis un peu comme toi, "oublié"

J'haussais les sourcils. Non, pour l'instant il n'y avait que moi qui saignait. Je soupirais. J'espérais bien que personne n'oserait aller jusque là. Moi j'étais dans le FBI, je ne connaissais pas cette petite ville, je ne savais pas qu'elles était les mesures à prendre pour me charger de se genre de choses.

-Non, pas de bains de sang, les feux devant l'hotel des Van Mortier. Ces gamins qui s'amusent à me faire virer en bourrique, et les tonnes de plaintes pour des choses stupides.

Je roulais les yeux. Oui, il y avait tellement de requêtes idiotes, je ne pouvais même pas répondre partout, cela m'exaspérais. Et j'étais bien seul. Les autres policiers étaient des incapables. Trop vieux pour faire le moindre mouvement, et trop blasé pour répondre aux plaintes. Je devais me farcir tout le sale boulot.

-Des dames qui racontent avoir vu des truc étrange, Des personnes soi disant possédés. Y'en a de toutes les sortes.

Je me passais la main dans la figure et je finis par dire:

-Bon, je vais devoir y aller moi. Si je veux dormir un peu avant ma journée de demain ... Dis-je d'une voix sombre.

Le vent se leva doucement, faisant bouger les feuilles des arbres et emportant avec lui quelques murmures étranges. Il semblait donc de plus en plus plausible de croire que ses murmures n'étaient qu'une illusion créé par le vent.

Soudain, une multitude de petits bruits se firent entendre. Le phare, réputé pour éloigner toutes les espèces d'animaux vivants, semblait être envahi par les chauves-souris..

Une trentaine de chauve-souris décollèrent du haut du phare, plongeant vers le sol. Elles frolèrent le sol, volant dans tout les sens, visiblement désorientées. Toutes, sans exception, foncèrent tout droit sur les murs de ciment du phare, s'écrasant contre ceux-ci avant de tomber sur le sol.

Lorsque la dernière chauve-souris s'écroula au sol, un rire d'enfant se fit entendre près de la porte du phare. Une petite forme noir s'enfuit alors vers les arbres, riant toujours, et se mit à courir en direction de l'ancien village maintenant enfouie.

Mon premier geste fut de sortir mon arme. Mais la question était, qu'est-ce que je devais viser? Je me tournais un peu, il n'y avait rien de concret à viser. Je restais silencieux, faisant signe de la main à Shawn pour qu'il reste en place et qu'il ne bouge pas. Si il y avait quelqu'un, cette fois-çi je l'aurais!

Soudain une horde de ce qui devait être des chauves-souris nous foncèrent droit dessus, moi qui était debout je dû me pencher pour les eviter, tout de même agressé par ses petites bestioles, sentant leurs pattes, leurs petites griffes se ficher dans mon cou, s'enmeller dans mes cheveux. Lorsque ce fut terminé, je levais la tête à temps pour les voir s'écraser une à une contre le phare.

-Bordel ... Murmurais-je d'un air ahuri.

Je n'en croyais pas mes yeux, les animaux n'agissaient pas ainsi habituellement. Lorsqu'un rire s'éleva je me tournais brusquement avec mon arme. La baissant rapidement lorsque je compris que c'était un rire d'enfant. Je restais en place, bien que l'envie de poursuivre la gamine me démengeais, elle était déja bien trop loin et ce n'étais qu'une enfant ...

Je me tournais vers Shawn, furieux, je lui demandais:

-Tu as vu toi aussi! Ces chauves-Souris, ce qu'elles ont fait! Merde!

Je me passais la main dans le cou, sentant un peu de sang, bordel, je ne passais vraiment pas une bonne nuit moi.