En route vers la maison [libre]

J'avais passé une journée très vide. Il n'y avait bien personne qui se blessait ou même qui avait besoin de conseils médicaux ici... Je navais pas vraiment la chance de faire de grosses opérations, en plus que le coin était mal emménagé pour en faire.

Je marchais donc, regardant le ciel sombre, retournant chez moi, ou plus à nulle part ne possédant pas de maison pour l'instant. J'adorais marcher le soir, l'air frais passait dans mes cheveux et près de mes côtes en me rafraîchissant.

Alors que je marchais dans une petite rue, en fait toutes les rues étaient petites, j'apperçus un policier. Il était, comme moi, le seul de sa race à Creek's Down. Je n'avais pas encore eu la chance de lui adresser la parole ou même de l'appercevoir dans le coin, étant donné qu'il enquêtait beaucoup plus que je ne travaillais.

Je stoppais mon avancé, attiré par un bruit, ou plutôt quelque chose que j’avais vu bouger assez rapidement. Je suivi ce qui m’avais un peu éveillé en cette heure tardive, gardant ma cigarette dans ma bouche et sortant mon arme. C’était peut-être les imbéciles qui c’étaient bien moqué de nous à l’hôtel, les responsable de ce feu. J’avançant rapidement, et puisqu’il faisait plutôt noir et que je ne connaissais pas le coin du tout, je ne vis pas que c’étais glissant et que c’était pratiquement un ravi ça!

Je perdis pied, glissant quelques secondes pour finalement me retrouver sur le dos. Je rangeais mon arme et je laissais échapper quelques jurons. Bordel, maintenant je devais remonter ça, et disons que les lumières inexistantes de Creek’s Down ne m’aidaient pas beaucoup.

Je finis par remonter, tombant nez à nez avec un homme, que je n’avais jamais vu, je dis rapidement :

-Vous les avez vu partir peut-être?

J’avais parlé d’un ton assez sec, Ils s’amusaient bien parce que je ne connaissais pas encore l’endroit, mais je finirais par les attraper ceux là. Et déjà j’étais persuadé que Maverick Van Mortier en était pour quelque chose dans l’histoire du feu devant l’hôtel, et pour beaucoup d’autres histoires également.

Je me frottais l’épaule, découvrant un peu de sang. Je ne m’en étais pas rendu compte en tombant, mais j’avais dû m’écorcher l’épaule sur une branche. Et j’avais du me faire une belle blessure puisque je saignais tout de même pas mal.

Je m'étais approché de l'homme lorsqu'il tomba. Je ne me dépêchai pas, ce que j'aurais peut-être dû éviter de trop montrer. J'aurais dû accourir à son secour, il m'aurait fait du bon travail. En fait, il se remonta seul, ce qui me fit sourire.

Je vis sur son épaule descendre le sang lentement. Il ne devait pas s'être blesser gravement, peut-être avait-il traversé son épiderme et le sang abondant sortait des capilaires sanguins nombreux qui se trouvaient à cet instant sous sa peau.

Je laissai faire mon diagnostic rapide quand il se releva. Je fus surpris de sa question. Les? Mais de qui parlait-il? Enquêtait-il sur un événement récent et pensait-il que ses malfaiteurs étaient encore dans les parrages?

-Je n'ai vu personne, désolé. Qui cherchez-vous?

J'avais répondu à peu près sur le même ton que celui qu'il avait employé. Pour une raison que j'ignorais, j'utilisais souvent le ton des autres pour les comprendre. En fait, je ne voyais vraiment pas pourquoi je faisais ça, je n'étais pas psychologue mais médecin.

D'ailleurs, parlant de médecine, j'étais tout à fait fasciné par la simple blessure de l'homme. Il ne pouvait pas avoir traversé son épiderme de très profond sinon son deltoïde aurait été atteint mais il devait avoir traversé sa peau sinon il ne saignerait pas autant. Peut-être un corps étranger était encore logé dans son bras? Peut-être ne sentait-il rien?

Je devais vraiment me trouver des patients au plus vite sinon j'allais finir par devenir fou à ne rien faire toutes les journées. Déjà que j'analysais chaque patient potentiel avant même que je n'ai eu le temps de me présenter... J'étais en manque de travail, il n'y avait pas à dire.

C’était comme tout à l’heure, je les entendais mais je ne les voyais pas. Ils étaient très rapides. Mais je l’étais également, et j’étais certainement le seul policier actif de toute la ville, alors je finirais pas les attraper. J’ôtais ma main de sur ma blessure, je la soignerais en arrivant à la maison, et ce ne devait pas être bien grave. Et je dis, me calmant un peu. :

-Disons que je cherche à savoir qui allume les feux devant l’hôtel des Van Mortier.

J’aquieçais doucement. J’étais toujours furieux de laisser s’échapper quelqu’un. Sa me foutais en colère. Mais là j’étais trop fatigué pour l’être, et en plus je voulais aller me coucher, sinon le réveil serait brutal. Je décidais de faire un peu mon travail de policier pour une fois et je dis :

-Ce n’est pas sûr de sortir aussi tard … Surtout ici. Que faisiez vous?

Peut-être qu’il était suspect au fond. Je n’avais pas pour habitude d’être celui qui pose les questions. Non, moi j’étais celui qui agissait rapidement, mais bon, ici, puisque j’étais seul alors je me chargeais de pas mal tout. Même de la paperasse.

Je n’avais même pas remarqué son ton sec, le mien l’était tout le temps, alors les autres pouvaient bien être brusque avec moi si ils le voulaient. Tant que la politesse restait tout de même, je n’avais aucun problème avec ça moi. Non, j’avais des problèmes avec ceux qui s’amusaient à perpétuer une tradition familiale vieille de plus de 100 ans … Allumer un feu à tout les soirs devant l’hotel, je savais qu’il n’y avait rien à faire à Creek’s Down, mais là c’était un peu fort je trouve …

Quand il ota sa main, j'apperçus que sa blessure était peu profonde. Je le vis très mal parce qu'il faisait noir et quesa chemise cachait bien un bout de blessure, en plus que j'avais perdu un de mes verres de contact et que j'avais mal à la tête, sans oublier que le ciel était couvert et qu'il ne faisait jamais vraiment clair dans cette ville. Enfin, malgré toutes ces petites choses insignifiantes, j'avais apperçus pareil que sa blessure n'allait pas être très difficile à soigner: désinfection, bandage au choix, laisser reposer à l'air le lendemain. Encore fallait-il qu'il accepte mes bonx et loyaux services de médecin.

Il me posa une question à laquelle je n'avais pas de réponse. J'étais arrivé trop tôt à Creek's Down et je n'avais pas eu le temps de me prendre une maison, je n'avais donc nulle part où aller. Je marchais donc aléatoirement dans la ville pendant la nuit et je dormais au travail le jour. De toute façon, personne ne vennait m'embêter puisqu'il n'y avait jamais de clients.

-Je me promennais, rien d'intéressant. J'aurais bien aimé retourner chez moi mais cette place me sera assignée dans les pochains jours.

J'essayai de décoller mes yeux de sa blessure. Ça faisait longtemps que je rêvais de soigner quelqu'un, même si ce n'était pas long! Ça m procurait un tel plaisir... c'était presque à se demander si je n'allais pas dans les maisons la nuit pour blesser les gens pour qu'ils viennent me voir dans la clinique...

Je relevai brusquement mes yeux vers le ciel couvert. Je devais bien me trouver quelque chose à faire, mais je ne voyais pas quoi. En plus, je devais me sauver de sa blessure... ou lui proposer mon aide.

-On voit mieux le ciel qu'en ville ici, même quand il est couvert.

Je fermai les yeux pour m'empêcher de rire à la phrase insensée que je vennais de lancer au hasard. J'essayai de trouver autre chose à dire pour camoufler cette erreur.

-Vous n'avez pas besoin d'aide avec votre blessure?

Demandais-je, fixant à nouveau sa blessure saignante. J'avais l'impression d'être un vampire en quête de sang. Je devais vraiment me trouver quelque chose à faire de mes journées, je ne faisait jamais rien et la médecine me manquait.

Je l’écoutais, il était pas un peu étrange? Enfin, tout le monde devait l’être ici je pense … Je ne devais pas m’en formaliser, mais un peu de gens … de la ville, se me manquait. Je n’étais pas la personne la plus sociale au monde, mais les bars, les fêtes entre copains, sa me manquais un peu. L’ambiance de la ville quoi.

Je soupirais, relevant la tête que j’avais baissé lorsqu’il me dit que l’on voyait mieux le ciel ici qu’en ville. Effectivement, maintenant qu’il le disait c’était bien vrai. Mais ce n’était pas le genre de détail que je remarquais puisque je venais de la ville …

Je fronçais les sourcils, comprenant finalement ce qu’il m’avais dit quelques instants plus tôt. Quoi il n’avait pas de maison? Mais c’était insensé, il foutait quoi toute la nuit? Et le jour bordel? Je le dévisageais un long moment. Je n’étais pas quelqu’un qui mâchait ses mots, je disais ce que je pensais, point à la ligne. Et je dis :

-Ça na aucun sens. Vous ne pouvez pas passer la nuit à déambuler dans les rues …

Je me saisis, me rendant compte que je n’avais pas vraiment de solutions à ce problème en fait. Et je n’avais pas envi d’ouvrir ma porte à un inconnu. Enfin, je n’avais pas vraiment le choix. J’étais policier et ce mec était tout de même en danger … À moins qu’il soit dangereux, alors là c’était les autres qui étaient en danger.

Je soupirais longuement et je dis :

-Demain vous aurez votre maison? Disons que je vous laisser passer le reste de la nuit dans ma maison.

Je parlais d’un ton plutôt méfiant. Pas qu’il me faisait peur. Non, je n’étais pas du tout du genre facilement impressionnable. Mais j’étais réaliste. C’était une ville de fuckés, je ne voulais pas passer la nuit avec un malade mental … Je ne répondis pas à sa question sur ma blessure. Je m’en sortirais bien tout seul. Je savais tout de même me débrouiller avec le sang, et les blessures, c’était le genre de chose que l’on apprenait à l’école de police. Je ne savais pas me charger d’une grosse blessure, mais j’avais tout de même les bases.

Je croisais les bras, attendant une réponse, de toute façon, à moins que lui ai une autre solution, je ne lui donnais pas vraiment le choix. Je n’avais pas le droit de le laisser errer comme ça dans les rues voyons.

J'étais assez distrait par sa blessure. Je me voyais déjà la désifecter, lui dire que ça allait chauffer, maintenant ça allait être un peu froid... ne pas bouger, je vais mettre un pansement, le coller de façon à ce que ça ne parraisse pas, que ça épouse la forme de son bras...

Je devais penser à autre chose. Il me proposa une maison et je restai assez surpris. Je n'aimais pas aller squatter les maisons des autres mais je devais avouer que la table d'opération était très inconfortable et que je commençais à avoir des problèmes de dos à dormir recourbé sur mon bureau. La proposition était donc alléchante mais ça me prit tout de même du temps à répondre.

-Hem... Je ne sais pas pour demain, peut-être. Je dois avouer que j'espère fortement en fait. Il y a très peu de lits confortables dans la clinique médicale, à part le banc de la psychologue, mais il est très utilisé.

Sa blessure était intrigante. Par endroits, elle commençait à sécher, à se refermer lentement, et à d'autres, elle saignait abondemment. C'était évident qu'il ne mourrait pas au bout de son sang mais c'était tout de même stressant de ne rien tenter. Peut-être était-ce une sorte d'excitation qui enflait mon cerveau... une voix qui me poussait à lui demander encore s'il avait besoin d'aide, de lui proposer les meilleurs produits de désinfection en guise de remerciment pour son hospitalisé ou un truc du genre...

Je pris sa main dans la mienne, la serrant amicalement.

-J'avais oublié de me présenter. Je suis Christian Olivier, médecin.