Bureau d'Érik Matthews

Que j'ai mon propre bureau, ça relevait pratiquement de l'extraordinaire dans cette petite ville minable. Mais qu'est-ce que j'y faisais réellement? Je venais le matin, sur mon bureau déja ce trouvait une liste de plainte, si il y en avait pas, ce qui était très rare, j'attendais les appels, le boulot que les policiers faisaient ici était tellement médiocre. La plupart étant de vieux bonhommes au bord de la retraite, j'avais donc tout le boulot. Pas que je m'en plaignais, ce qu'il y avait à faire ici, était tellement calme comparé au FBI

-Alors, qu'est-ce que nous avons aujourd'hui ...

Je m'installais lentement à mon bureau, relevant les diverses plaintes de la journées, toutes plus stupides les unes que les autres. Il y en avait plusieurs qui ne valaient même pas la peine que je m'interesse, et d'autre où j'irais faire un tour dans l'après-midi, histoire de faire mon boulot comme il ce devait même si je trouvais toute cette histoire ridicule. Des fantomes, et puis quoi encore.

Je me passais une main dans la figure, pourquoi est-ce que j'étais aussi con? Si j'avais suivis les règles, je ne serais pas dans ce trou pourri. J'haussais les sourcils et je m'appuyais contre le dossier de ma chaise. Encore une autre longue journée à Creek's Down ...

J'entra sans frapper dans le seul bureau qui semblait occupé à cet heure de la journée. J'avais entendu dire qu'il y avait un nouveau policier, qui remplaçait l'autre incompétent qui se disait policier. Je ne l'avait pas encore rencontrer, mais je voulais que les choses soient claires entre lui et moi.

J'alla m'asseoir sur la chaise face à son bureau, sans attendre qu'il m'ait invité, et le dévisagea un moment. Il ne me semblait pas plus compétent que l'autre.

-Qu'allez-vous faire? Allez-vous rester assis comme votre prédécesseur ou allez-vous tenter de remettre de l'ordre dans ce village? Je ne tolérerais pas de voir mon hôtel partir en fumée par le simple fait de votre incompétence!

J'avais porté plainte plusieurs fois sur le fait qu'un individu allumait un feu près de l'hôtel. Cela m'efrayait un peu. Et si le feu atteignait l'immeuble un jour? Je préférais ne pas y penser.

L'ancien policier m'avait simplement dit un truc du genre: «Vous z'en faîte pas ma p'tite dame, m'en occupe!». Et cet imbécile n'avait évidemment rien fait!

Je croisa les bras et attendis une réponse de l'homme.

J'arquais un sourcils en voyant la jeune femme s'installer à mon bureau. Je ne dis rien, elle ne m'avait même pas salué. Je baissais les yeux vers mon bureau et je cherchais la plainte dont elle parlait. Oui il y en avait effectivement plusieurs copies, faut croire ue personne ne la prennait au sérieux. Ce ne serait certainement pas plus on cas, mais rester sans rien faire me pesais autant.

-Je comptais venir vous voir dans l'après-mîdi, après la plainte de "j'ai été poussée par une force obscur dans mon ruisseau," et "Mon chat à été completement époillé." Dis-je d'un air légèrement sarcastique.

Je la fixait dans les yeux et je dis en croisant les bras de la même façon:

- Écoutez, je n'aime pas particulièrement que l'on me dise comment agir. Mais si effectivement, un feu est allumé devant votre Hotel, je vais m'arranger pour que ce genre de chose ne se reproduise plus.

C'était la méthode à utiliser, rassurer les gens avant de réellement agir. J'irais certainement voir ce qui ce passait là-bas, car un feu était tout de même dangereux, et au moins ce n'était certainement pas une "force obscure" qui s'amusait à l'allumer. Mais seulement un petit imbécile qui avait beaucoup de temps à perdre.

Je fronça les sourcils. Je n'aimais pas cet homme et sa façon de se moquer des plaintes des gens. Je convenais qu'elles n'étaient pas toutes sensées. Mais il y avait d'autres façons de les traiter, outre l'amusement.

-Ces gens sont troublés. Ils ne méritent certe pas vos railleries.

De plus, je n'aimais pas le ton qu'il prenait pour me parler. «Si effectivement, un feu était allumé»... Que voulait-il dire par là? Que j'étais folle et que j'hallucinais ce feu? Ou peut-être voulait-il insinuer que j'allumais ce feu moi-même? L'ancien policier avait déjà fait cet allusion. Il ne connaissait pas encore le pouvoir des Van Mortier. Notre famille possédait encore une certaine notoriété publique et je n'avais eu aucun remord à demander le renvoi de l'autre policier.

-Je n'attend rien de moins de vous que vous vous arrangiez pour que cela cesse, oui.

Je le dévisagea un long moment. Je ne l'aimais pas. Il m'était très fortement antipathique.

Je me levais, je n'aimais pas sa façon de me parler. Oui je trouvais toutes ses histoires amusantes. Mais je m'occupais en priorité de la sécurité des gens, et qu'un homme ai aperçu des lueurs dans le cimetière, dieu que je m'en fichais.

-Écoutez madame Van Mortier, sachez que je vais effectuer mon travail comme il ce doit ...

J'approchais mon visage du sien et je dis:

-Et votre attitude de gamine gâtée, vous pouvez vous la garder, vous ne parviendrez pas à un me faire renvoyer simplement parce que vous être une Van Mortier.

Je pris les plaintes sur le bureau et je les lui mis devant elle, assez brusquement et je dis :

-Vos plaintes, ce n’est plus nécessaire de m’en envoyer, j’irais surveiller votre hôtel ce soir, et ce serait bien que la famille Van mortier soit là au grand complet! Puisque votre frère aurait tendance à apprécier les mauvaises blagues.

J’avais parlé d’un ton sec. J’étais amical avec ceux qui le méritaient. Et selon moi, la famille Van Mortier en était pour beaucoup dans toutes ses histoires, selon moi, le petit village faisait beaucoup plus de profits maintenant qu’il y avait ses soit disantes émanations étranges …

Je plissa les yeux. Non, vraiment, je ne l'aimais pas. Un caractère comme le sien ne durerait pas longtemps ici. Il partirait bien de lui-même ou, s'il conservait toujours de comportement, se serait les villageois qui réclameraient son départ.

-Écoutez madame Van Mortier, sachez que je vais effectuer mon travail comme il ce doit ...

Je retins un petit reniflement mesquin. Évidement, c'était parce qu'il faisait son travail comme il le devait qu'il était ici. J'avais entendu dire que l'autre policier qui était en poste ici l'était car il était un alcoolique. Et lui, quelle était sa raison?

Je me leva également. Croyait-il m'impressionner ou me faire peur avec son attitude?

-Mettons tout de suite les choses au clair. Premièrement, je ne suis pas une gamine gâtée. Deuxièmement, les frasques de mon frère n'ont rien à voir avec cette histoire. Ce feu était allumé même lorsqu'il n'était pas ici. Si vous croyez vraiment pouvoir mettre un terme à ses événements, allez-y! Je ne vous y en empêche pas! Mais vous ne me verrez pas là pour vous surveillez!

Je souris d'amusement, elle avait du caractère celle-là, je ne connaissais pas les Van Mortier, mais j'avais bien entendu parler d'eux, ce n'étais pas des personnes que je voulais cotoyer personnellement. Je croisais les bras, me calmant un peu, je n'allais tout de même pas m'énerver contre elle.

-Écoutez Mademoiselle, laissez moi faire mon boulot, et je ne viendrais pas juger le votre.

Je me passais la main dans la figure, et je dis d'un ton de reproche:

-Par contre, votre frère est l'un de mes principales suspect ... Donc ne venez pas me dire qu'il n'a aucun raport avec toutes ses histoires, vous êtes de sa famille, donc aucunement apte à juger de ces choses là.

Je pris mon manteau. Puisqu'il faisait plutot frais ces derniers temps.

-Il ne sert à rien que je vienne immédiatement non? Puisque selon vos plaintes le feu s'allume le soir. Donc je me charge des autres plainte et je viendrais faire un tour ce soir.

Je marquais une pause et je dis en m'approchant d'elle:

-Cela vous convient t'il ou bien vous avez d'autres plainte à formuler? Peut-être que mon comportement ne vous plait pas. Mais ne vous inquiètez pas, c'est le cas de tout le monde.

Je lui souris amusé. Oui mon caractère ne plaisait pas à tout le monde. Mais je m'en fichais.

Je croisa les bras. Je n'aimais pas qu'il parle de mon frère de cette façon. Je savais qu'il avait souvent tendance à abuser de certaines situations, mais je savais que ce n'était pas lui qui allumait le feu. Courir le risque de mettre le feu à l'hôtel et perdre ce qu'il désirait tant? Jamais.

-Mon frère n'a rien à voir la dedans. Vous ne pourrez jamais me convaincre du contraire.

Je secoua la tête en soupirant.

-Faîtes ce que vous voulez! Et si j'ai des plaintes à formuler, soyez certain que ce n'est pas vous que je vais aller voir.

Je lui fis un petit sourire charmeur avant de repartir, aussi rapidement que j'étais arrivée. C'était déjà tellement «excitée» à l'idée de le revoir ce soir. J'avais besoin d'aller me détendre un peu!

Je m'amusais de son petit caractère, j'étais moi même du genre à monter sur la tête des autres. Mais elle, elle était encore pire que moi! Je ris un peu lorsqu'elle me dit qu'elle irait voir quelqu'un d'autre et je dis:

-Mais c'est ça, allez voir Tom! Il est tellement sourd qui fera semblant d'avoir comprit votre demande ... Ou Arthur ... Il dort actuellement sur son bureau!

Je fis un sourire en coin en la regardant partir, c'était amusant de voir à quel point cette ville était délaissée coté surveillance et sécurité. Elle se rendrait bien rapidement compte qu'elle serait heureuse de m'avoir! Et puis, je n'étais pas si méchant, j'avais simplement ma manière d'agir. Et de travailler autant avec le public ce n'était pas mon fort. Je préférais encore mettre la mains des perturbés mentaux, que de répondre à la moindre petite plainte stupide.